les yeux doc

Élections : un enjeu de la démocratie

Kinshasa Makambo
En France, le droit de vote en France remonte, pour les hommes, à la Révolution de 1789. Les femmes, elles, durent attendre jusqu’à 1944. Plus largement, le déroulement des élections est un marqueur essentiel de l’état de démocratie du pays. 4 films, tournés dans différents endroits du monde, auscultent ces périodes de bascule politique.

 

Un militant du FN en 2017

M. Théry et E. Chaillou signent avec La Cravate (2019) un documentaire immersif au cœur du Front National (devenu Rassemblement national en 2018) en suivant l’évolution d’un jeune militant de 20 ans, Bastien, au sein de ce parti de novembre 2016 à juillet 2017, pendant la campagne présidentielle de 2017. Un dispositif original permet à Bastien, d’être acteur de la campagne et critique de son expérience. La Cravate est le portrait d’un militant avec ses zones d’ombre et une enquête sur un parti d’extrême-droite français.

Un espoir en République Démocratique du Congo

Kinshasa Makambo (2018) est un documentaire à vif, immersif. Dieudo Hamadi filme camera à l’épaule les manifestations et, dans des lieux de clandestinité, trois militants-activistes opposés à la dictature de Joseph Kabila qui luttent pour que se tiennent des élections libres en République Démocratique du Congo en 2016-2017. L’engagement se fait au péril de la vie et de la liberté. Kinshasa Makambo porte l’espoir d’un avenir démocratique pour le Congo tout en mettant en lumière les difficultés de cet espoir.

Le printemps du peuple égyptien

Les printemps arabes sont aujourd’hui muselés. Je suis le peuple (2014) témoigne de la réception, dans un village près de Louxor à 700 kms du Caire, des mouvements révolutionnaires qui secouèrent l’Egypte, du renversement de Hosni Moubarak en janvier 2011 à l'élection libre et la chute de Mohamed Morsi en juillet 2013. Les événements de la Place Tahrir arrivent par la lucarne de la télévision égyptienne et sont analysés selon le prisme du regard de Farraj, un paysan. Le film, dont le titre se réfère à une chanson d’Oum Khaltoum, repose sur un montage qui juxtapose l’intime (Farraj et sa famille) et le collectif (Le Caire en ébullition que filma au plus près Stefano Savona dans Tahrir, place de la Libération en 2011). Ainsi émergent la conscience politique en construction de Farraj et le peuple invisible à la parole censurée qui exige la chute du régime.