En 2025, Les yeux doc s’associe au GREC, Groupe de recherches et d’essais cinématographiques, pour proposer une sélection de premiers courts métrages, témoins d’une décennie de création audacieuse et de découvertes cinématographiques. Depuis sa création en 1969 par Jean Rouch, aux côtés des producteurs Pierre Braunberger et Anatole Dauman, le GREC a accompagné la naissance de plus d’un millier de courts métrages – fictions, documentaires, films d’animation ou expérimentaux, révélant au fil du temps de nombreux talents singuliers.
Dans un petit hameau montagnard du Portugal, une famille attend avec amertume des nouvelles d’Antonio, parti il y a un demi-siècle au Brésil. Que devient-il loin des sienᐧnes, et pourquoi un tel silence ? La mère et les frères d’Antonio s’interrogent devant la caméra de sa nièce, Ana Maria Gomes.
Avec un certain sens de l’humour et un art du décalage, Guillaume Ballandras pose son regard sur la France des ronds-points. Il s'intéresse aux éoliennes derrière les champs de blé, aux enseignes colorées des zones commerciales et aux vélomoteurs passant sur les ponts d’autoroute. Il n'oublie pas pour autant les habitant·es de ces zones rurales périphériques où emplois, transports en communs et activités se font rares. Avec un travail de cadrage inspiré de la photographie, Guillaume Ballandras décrit leurs conditions de vie, au sein de ces localités peu représentées dans les médias. Une géographie humaine, en somme.
Durant la seconde partie du 20e siècle, Sonja a parcouru le monde avec son mari et vécu hors des normes réservées aux femmes, se tenant ainsi éloignée des traumatismes de son enfance. Maureen Fazendeiro restitue les souvenirs de cette vie fantasque en entremêlant, sur pellicule Super 8, archives et images récentes de Sonja dans son mystérieux jardin, le bien nommé « Motu Maeva », « îlot accueillant » en tahitien.
En février 1980, Abdelkader Lareiche est assassiné par un gardien d’immeuble à Vitry-sur-Seine, déclenchant un embrasement de colère dans toute la banlieue sud de Paris. De jeunes militant·es et musicien·nes, issus des veines rock et raï, se rassemblent avec une visée commune : dénoncer le racisme et les violences policières. À travers des archives et des entretiens, Nebil Djedouani et sa narratrice Philomène Debien partent de ce crime pour restituer le climat social et politique dans les quartiers populaires de la périphérie parisienne au début des années 1980.
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