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La Fémis, envisager l’avenir du cinéma français

La Fémis-entrée
La Bpi et la Fémis, l’École nationale supérieure des métiers de l'image et du son, s’associent pour vous présenter une nouvelle collection de films documentaires, tous réalisés dans le cadre de cette formation prestigieuse.
Un peu d’histoire

La Fémis, anciennement nommée l’IDHEC, est une école proposant une formation initiale aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. L’entrée à l’École se fait sur concours, accessible aux étudiants de niveau Bac+2, Bac+3 ou Master 2 selon les cursus. Ce dernier a fait l’objet d’un film documentaire en 2017 de la cinéaste Claire Simon (Le Concours). Le cursus principal est constitué de sept départements (Scénario, Réalisation, Production, Image, Son, Montage, Décor) et la scolarité dure 4 années. Tous les enseignements sont assurés par des professionnels en activité.

Abritée à sa création au Palais de Tokyo, La Fémis est depuis 1996 installée dans les anciens studios Pathé à Montmartre dans le 18e arrondissement de Paris. Cette école indissociable de l'histoire du cinéma français a donné naissance à des générations de réalisateurs, monteurs, scénaristes, et notamment des cinéastes dont les films sont sortis récemment en salles au cinéma : François Ozon (réalisation), Emmanuel Mouret (réalisation)  Léa Mysius (scénario), Rebecca Zlotowski (scénario)...

Une sélection de films d’école pour Les yeux doc

Qu’ils soient réalisés dans le cadre de l’atelier documentaire en deuxième année ou en tant que film de fin d’études, ces six documentaires offrent un large aperçu de la création actuelle à la Fémis et présentent les nouvelles générations qui sont l’avenir du cinéma français.

Le futur s’écrira donc au féminin puisqu’Anne-Sophie Bailly, María Claudia Blanco, Dinah Ekchajzer, Naomi Grand, Anna Sauvage et Gabrielle Stemmer sont les autrices isues des promotions 2020, 2021 et 2022 des départements image, montage et réalisation, dont les courts métrages sont valorisés dans cette collection.

Vous allez voir des films…
  • personnels, Anna Sauvage et Dinah Ekchajzer racontent à la première personne leur histoire familiale, mettant en jeu leur propre intimité dans la forme autobiographique : Je plongerai dans les vagues, Vas-y voir
  • d’archives, Gabrielle Stemmer collecte des vidéos de ménage extrême sur le web et les réseaux sociaux ; Dinah Ekchajzer monte des archives familiales en 16 mm et Super 8. Toutes deux en section montage, elles assemblent avec brio ces différents supports et régimes d’images : Clean With Me (After Dark), Vas-y voir
  • sur l’enfance, María Claudia Blanco dépeint le quotidien de deux copains pré-adolescents dans le quartier Stalingrad à Paris (XIXe) ; Dinah Ekchajzer revient sur l’enfance de sa mère au Niger et en Côte d’Ivoire : Pour de vrai, Vas-y voir
  • sur la jeunesse : évidemment, ces films réalisés par des réalisatrices de vingt-trente ans abordent des sujets prégnants pour la jeunesse actuelle : écologie, intégration, féminisme, exploration de l’intime, sexualité…
  • interrogeant le corps des femmes et la maternité : Quand Anne-Sophie Bailly donne à voir le travail de professionnels de l’accouchement à la maternité de Montreuil (93), Naomi Grand filme de jeunes étudiantes qui s’interrogent sur l’envie d’attendre un enfant dans un monde en crise : En travail, L'Ordre des choses
  • contestant la répartition des rôles hommes-femmes : les vidéos de ménagères essoufflées devant s’occuper seules de tout un foyer montées par Gabrielle Stemmer en disent long sur les inégalités dans le couple traditionnel et les jeunes filles filmées par Naomi Grand ne veulent plus être conditionnées par leur genre : Clean With Me (After Dark), L'Ordre des choses