Suivez-donc la mesure
« J’ai déjà filmé l’Opéra Garnier et la danse dans mon film Main dans la main. Pour cette carte blanche, j’ai eu envie d’aller vers autre chose et d’essayer une forme différente de cinéma mêlant l’immobilité de la photo et le mouvement du film, avec une écriture d’abord sonore, en prise de son direct, très réaliste.
Je voulais aussi mélanger les matières, faire se heurter le numérique et le Super-8. Je ne connaissais pas Jonas Kaufmann avant de l’avoir rencontré pour Suivez-donc la mesure. Je trouvais intéressant de faire le portrait d’un des plus grands ténors du monde, sans le connaître.
C’est quand j’ai entendu sa voix que j’ai eu envie que le son soit le fil narratif du film et que j’ai décidé de le monter d’abord et l’image ensuite. Jonas Kaufmann est toujours en mouvement, alors je l’ai suivi.
De là, ce portrait intime d’un homme, de ses trajets, de son travail hors du commun qui fait jaillir la création de la technique ; du métro jusqu’à la scène. » (Valérie Donzelli).