Max Jacob
Approche présentée en six tableaux chronologiques, pour explorer l'œuvre et rendre compte de la sensibilité de ce «Breton, juif converti au catholicisme, poète, romancier, peintre, homosexuel, épistolier génial», selon la définition d'Anne Andreu et Alain Ferrari. Définition à l'emporte pièce, que dément une réalisation rigoureuse et teintée d'humour dans laquelle sont évoquées les rencontres décisives, ("fulgurante" avec Picasso), les hésitations, les états d'âmes, les contradictions. Les textes de Max Jacob, extraits de «Le Laboratoire central», «L'Homme de chair et l'homme de reflet», «Le Roi de Béotie» sont dits par Michel Bouquet. Le réalisateur a puisé une partie de ses images dans le patrimoine cinématographique («Fantômas», de Louis Feuillade, «Les Enfants du Paradis», de Marcel Carné, «Paris 1900» de Nicole Védrès), et dans les archives de la télévision («Portrait souvenir de Jean Cocteau», de Roger Stéphane et Paul Seban ou «La Nuit écoute» de Claude Santelli). Mais il est allé essentiellement aux sources, en filmant l'œuvre graphique et manuscrite de Max Jacob, ainsi que celle de Picasso, Dubuffet , Marie Laurencin et des artistes rencontrés au Bateau Lavoir.