Né en 1950, Henry Colomer a étudié à l’IDHEC et au Dramatiska Institutet (Stockholm). Ses premiers documentaires sont consacrés à l’histoire culturelle, celle des couleurs par exemple, avec "Les Routes de la lumière" (1992). Son goût de la littérature se manifeste par des portraits d’écrivains, "Salvador Espriu" (1989), "Primo Levi" (1990), et des films sur la traduction littéraire, "Claire Cayron traduit traduit Miguel Torga" (1993) et "Jean-Michel Déprats traduit Shakespeare" (1994). "Monte Verità" (1996) sur une colonie utopique du début du vingtième siècle, marque un tournant : Colomer va se consacrer à des films dont le récit repose d’abord sur le montage - sans commentaire en surplomb - ou sur une voix singulière, personnelle. C’est le cas pour un «Hugo par lui-même» ("L’Exilé", 2002), pour une chronique dystopique sur l’utilitarisme ("Optimum", 2000), ou pour "Vies parallèles" (2010), à partir de ses souvenirs d’enfance. Son souci d’éclairer nos relations avec les générations qui nous ont précédées est à la source d’un documentaire sur la Grande guerre, porté par la musique de Jacopo Baboni Schilingi, "Sous les drapeaux" (2008). À partir des archives de l’Ina, il tourne ensuite trois essais filmés -"La Télé" (2014), "De l’air" (2015), "Du chiffre ! Chroniques d’une conquête" (2016) - et, plus récemment, "Mission France, la croisade de l’abondance" (2018). En parallèle, Colomer réalise une série de «films d’atelier» qu’il tourne seul, sur une longue durée, dans un climat d’intimité. "Iddu" (2008), sur le travail de Jean-Michel Fauquet, photographe et plasticien ; "Ricercar" (2010) sur la passion pour le clavecin partagée entre des facteurs d’instruments et leurs amis musiciens ; "Vies métalliques. Rencontres avec Pierre Bergounioux" (2012), sur la veine métallique qui parcourt l’œuvre de son ami écrivain. Filmé en complicité avec trois traducteurs de poésie, "Des voix dans le chœur. Éloge des traducteurs" (2017) se présente comme «un voyage au royaume de la nuance».
Henry Colomer, 1996, 16 min
Henry Colomer, 1994, 34 min
Henry Colomer, 2017, 67 min
Henry Colomer, 2002, 52 min
Henry Colomer, 1993, 37 min
Henry Colomer, 1990, 26 min
Henry Colomer, 1989, 26 min