Michel K. Zongo est né en 1974 à Koudougou, au Burkina Faso. Il y a suivi une formation de prise de vue au Centre National de la Cinématographie, puis a effectué des stages en tant que caméraman à la Télévision Nationale et en tant que premier assistant opérateur pour la société de production Cinédoc Films en France. Il réalise en 2009 ses premiers films documentaires, "Ti Tiimou" et "Sibi, l’âme du violon". Après une formation en production de films documentaires en France en 2010, il devient le cogérant de Diam production, société de production basée au Burkina Faso. Dans son premier long métrage, "Espoir voyage"(2011), il effectue un périple depuis Koudougou vers la Côte-d’Ivoire sur les traces d’un frère disparu et évoque à travers son parcours les mouvements migratoires qui déchirent de nombreuses familles africaines. Dans "La Sirène de Faso Fani" (2014), Michel K. Zongo revient sur la période d’essor économique que connut Koudougou quelques décennies plus tôt et la confronte à une réalité contemporaine plus morose. Plus de dix ans après la fermeture de l’usine textile locale, il recueille les récits des anciens employés et s’applique à rassembler autour d’eux une main d’œuvre désormais atomisée, pour faire renaître le sens d’un destin collectif. "Pas d’or pour Kalsaka" (2019) aborde un autre cas de ville touchée par les aléas de l’économie mondialisée : celle de Kalsaka, où entre 2006 et 2013, une société anglaise exploita de façon intensive une mine d’or. Outre son travail de réalisation, Michel K. Zongo a également été cadreur sur de nombreux films documentaires tels que "Ceux de la colline" de Berni Goldblat (2008), "La Vie tumultueuse d’un déflaté" de Camille Plagnet (2008) et "Bakoroman" de Simplice Herman Ganou (2010), qu’il a également coproduit. Il est enfin l’un des initiateurs des rencontres documentaires de Koudougou, Koudougou Doc, festival fondé en 2014.