les yeux doc

Chris Marker

Christian Bouche-Villeneuve, dit Chris Marker, est né en 1921 à Neuilly-sur-Seine et décédé en 2012.  Cinéaste, mais aussi essayiste, photographe, producteur, il est resté toute sa vie caché dans l’ombre de son œuvre foisonnante. En 1962, aux débuts du cinéma direct, il tourne avec Pierre Lhomme Le Joli Mai, qui le voit partir à la rencontre de personnes ordinaires dans les rues de Paris. Il réalise la même année un film tout à fait différent : le court métrage La Jetée (1962), fiction non conventionnelle reposant presque entièrement sur des images fixes, qui a marqué l’histoire du cinéma. Les thématiques du souvenir et des paradoxes du temps se retrouveront dans de nombreuses autres œuvres du cinéaste, l’un des représentants majeurs de la veine du film-essai. Ses films sont marqués par l’amplitude de leur perspective, abordant les mouvements de l’histoire d’un point de vue personnel, qui s’exprime par la sophistication de leur construction ainsi que par leurs commentaires poétiques. En 1968, il réalise avec Mario Marret À bientôt, j’espère qui relate la grève dans une usine de textiles de Besançon. Ce tournage mène à la création de deux groupes d’ouvriers et de techniciens du cinéma collaborant pour la création de films militants : le groupe Medvedkine de Besançon, puis celui de Sochaux. Dans Le Fond de l’air est rouge (1977), Chris Marker revient sur les mouvements politiques de gauche ayant agité le monde de 1967 et 1977, en combinant images d’archives et analyse en voix off. Sans soleil (1982) retranscrit à travers des lettres fictives les réflexions de l’auteur inspirées par différents voyages. Chris Marker a également réalisé plusieurs portraits de cinéastes : Akira Kurosawa dans A. K. (1985), Andreï Tarkovski dans Une journée d’Andreï Arsenevitch (1999), Alexandre Medvedkine dans Le Tombeau d’Alexandre (1993). Dans Level Five (1997), il expérimente avec les outils vidéo, puis avec les possibilités du numérique dans l’œuvre sur CD-Rom Immemory.

Filmographie

  • Chats perchés (2004, court métrage)
  • Une journée d’Andreï Arsenevitch (1999, court métrage)
  • Level Five (1997)
  • Le Tombeau d’Alexandre (1993)
  • L’Héritage de la chouette (1989)
  • A. K. (1995)
  • Sans soleil (1982)
  • Le fond de l’air est rouge (1977)
  • La Solitude du chanteur de fond (1974)
  • À bientôt, j’espère (1968, coréalisé avec Mario Marret)
  • La Jetée (1962, court métrage, fiction)
  • Le Joli Mai (1962, coréalisé avec Pierre Lhomme)
  • Lettre de Sibérie (1958)
  • Les statues meurent aussi (1953, court métrage, coréalisé avec Ghislain Cloquet et Alain Resnais)
  • Olympia 52 (1952)

Les films de Chris Marker sur Les yeux doc