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Dernier Train (le) © Cat & Docs.jpg

Le Dernier train

Last train home

En Chine, à l’époque du nouvel an, 130 millions de travailleurs migrants retournent dans leur famille. Cette migration est la plus importante au monde.

Si spectaculaires que soient les images de foules et de bousculades dans les gares chinoises, elles ne constituent pas le sujet du film. Le train, dans ce film dédié aux travailleurs migrants, est un symbole. Il illustre ce qui depuis toujours sous-tend le cinéma et la littérature chinois: la séparation des familles, des parents et des enfants, des maris et des femmes, pour la survie. La famille confucéenne est d'autant plus sacrée que la vie la malmène. Les fêtes du Nouvel An célèbrent avant tout une unité familiale aussi éphémère qu’impossible. Des angoisses des parents, ouvriers dans une usine de textile, à la révolte de Qin, la fille aînée, en passant par la prière des enfants devant la tombe de leur grand-père, le film relate le mal-être résultant de l’éclatement d'une famille de paysans du Sichuan, les Zhang, partagée entre la campagne, où les enfants sont restés à la charge de la grand-mère, et la ville, seule source de revenus. D’un côté un sacrifice trop lourd à porter pour les parents ; de l’autre une pression trop grande sur les enfants dès qu’ils sont en âge d'étudier. Le titre fait référence à la dernière séquence du film : le renoncement de la mère à son travail pour s’occuper de l’éducation de son fils. Elle ne peut mettre fin à une séparation qu’en en provoquant une autre. (D’après le catalogue Cinéma du réel 2010)

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