Julien Faraut est né en 1978 à Colombes. Il étudie l’Histoire contemporaine à l’Université Paris X Nanterre et débute dans le domaine du cinéma en 2001 en tant que programmateur, animateur et médiateur du secteur « cinéma jeune public » à l’Espace 1789 à Saint-Ouen. À partir de 2002 et pendant quinze ans, il a été Chargé de collection cinématographique et réalisateur à l’Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance (Insep). Il y est depuis 2017 responsable de l’unité Iconothèque. Dans ce cadre, il a donc réalisé différentes œuvres audiovisuelles sur le sport, souvent commandées par des institutions (musées, festivals). "Paris jeux t’aime" (2004) revient sur les Jeux olympiques de 1924 à Paris tandis que "Regard neuf sur Olympia 52" (2013) aborde le premier long métrage de Chris Marker, tourné aux Jeux olympiques de 1952 à Helsinki. Julien Faraut continue de revisiter des images historiques dans son troisième long métrage, "L’Empire de la perfection" (2018), qui aborde notamment la tension entre maîtrise et lâcher-prise, rationalité et folie au tennis. Il se déploie à partir d’une matière méconnue : les films de Gil de Kermadec, abordant le jeu de grands tennismen dans une perspective pédagogique et utilisant la captation de matches pour mieux analyser les techniques à l’œuvre. Julien Faraut construit autour de la figure de John McEnroe un film-essai qui mêle réflexion sur les modes de représentation du sport et étude d’une personnalité débordante, parfois victime d’elle-même. Le film culmine dans le récit de la finale de Roland-Garros 1984, où McEnroe affronta Ivan Lendl.