Né en 1949 à Paris, Gérard Mordillat exerce divers métiers, dont celui d’ouvrier imprimeur, avant de devenir écrivain et cinéaste. Il fait son apprentissage du cinéma par l’assistanat, notamment aux côtés de René Allio. En 1978, il coréalise avec Nicolas Philibert un premier long métrage documentaire, La Voix de son maître, dans lequel une douzaine de patrons de grands groupes industriels parlent du pouvoir, esquissant l’image d’un monde dominé par la finance. Il signe quelques années plus tard un premier long métrage de fiction largement autobiographique, Vive la sociale ! (1983), qui remporte le Prix Jean Vigo et sera suivi de nombreux autres. Il revient au documentaire dans les années 1990 avec Béatrix Beck (1991), portrait de l’écrivain filmé dans sa maison. Elle y évoque des souvenirs, mais aussi son rapport à la lecture, à la langue, à l'écriture, et y lit des extraits de ses œuvres. Dans La Véritable Histoire d’Artaud le Mômo (1993), coréalisé avec Jérôme Prieur, les deux dernières années d’Antonin Artaud sont retracés par ceux qui l’ont connu. Gérard Mordillat réalise en parallèle une fiction sur le même sujet avec Sami Frey dans le rôle-titre (En compagnie d’Antonin Artaud, 1993). Avec Jérôme Prieur, il signe quatre grandes séries documentaires qui ont fait date autour des débuts du christianisme : Corpus christi (1997-1998), L’Origine du christianisme (2003), L’Apocalypse (2008) et Jésus et l’Islam (2015). Il est par ailleurs président de l’association Altermedia, , qui a pour vocation de former aux métiers du cinéma des jeunes n’ayant pas obtenu le baccalauréat. Il préside également le festival international sur la mer et les marins Ciné Salé et a publié de nombreux romans, en adaptant certains pour le cinéma.