Bernard Bloch est un cinéaste autodidacte, qui s’est d’abord consacré à la peinture et la gravure. Dans son premier court métrage autoproduit, "Fatima" (1975), il filme un pèlerinage religieux au moment de la révolution des œillets. À la fin des années 1970, il cofonde Audiopradif et Vidéo Ciné Troc, associations pour une pratique alternative de l’audiovisuel. Il rentre au Service de la recherche de l’Ina, où il mène des expérimentations pendant trois ans. De 1980 à 1983, il travaille en tant que chef monteur pour Antenne 2. En 1994, il fonde sa propre société de production d’œuvres documentaires, les Productions de l’œil sauvage. Il a réalisé des portraits de sportifs (Marie-José Perec, Diego Maradona) et plusieurs films sur le travail, notamment deux œuvres tournées auprès d’habitants de La Courneuve, "Francky et Nicolas" (2004) et "Premier emploi" (2002). Plusieurs films s’intéressent à des problématiques scientifiques : "Le Cerveau (morceaux choisis)" (1990), "Animal machine" (2015) sur le modelage de la vache par la science, "Le Dur Désir de durer" (2008) sur la biologie du vieillissement. Plusieurs autres portent sur le travail d’artistes : le peintre Michel Parmentier, le compositeur Thierry Escaich, le cinéaste Marcel Ophüls, le photographe Robert Doisneau… Dans le court métrage "L’Esprit de l’escalier" (2014), Bernard Bloch accompagne le processus de création de Bertrand Dorny et Michel Butor, fabriquant ensemble, à la main, quelques livres inspirés par un vieil escalier. Bernard Bloch a par ailleurs enseigné les études cinématographiques à l’université à Tours et Nancy et a été formateur à l’Ina.