Sauf ici, peut-être
Émouvante aventure humaine, "Sauf ici, peut-être" commence sur un coup de cœur et sur un coup de tête. Sollicité par les responsables d’une communauté Emmaüs, le cinéaste décide d’aller filmer, seul, ces compagnons abîmés par la vie, qu’il compare à des Ulysse modernes.
Il va à leur rencontre en douceur, respectueux de leur travail et de leur vie monacale, réussissant à entrer par la petite porte de leur intimité et en ressortant presque aussitôt, car le mystère de ces existences ne saurait se dévoiler devant la caméra. « Ils m'intimidaient beaucoup, peut-être aussi par leur propre timidité, leur côté taciturne, secret. Il y avait quelque chose qui ne se racontait pas facilement et mon but n'était surtout pas de les brusquer pour recueillir absolument leur parole. J'étais seul aussi dans ce lieu, et ces rencontres étaient les seuls moments où j'adressais la parole à quelqu'un dans la journée. En se parlant, on se réchauffait mutuellement. » (Matthieu Chatellier)