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Jean Tardieu, l'image et les mots

Jean Tardieu, l'image et les mots

Dans la première partie du film, Jean Tardieu lit des textes inspirés par les peintres Cézanne, Poussin, Manet, Alechinsky, ainsi que par son propre père, artiste-peintre. La seconde partie est consacrée aux 12 "Poèmes à voir", dans lesquels la typographie est déterminante (Éd. Gallimard, 1990 ; l'édition originale des Éditions R.L.D., tirée à 170 ex. en 1986, est illustrée de 11 gravures en sanguine par Pierre Alechinsky). Comme l'écrit Frédérique Martin-Scherrer dans sa contribution à l'ouvrage collectif "Jean Tardieu. Des livres et des voix", «Lorsque l’auteur dispose le poème dans la page de manière à former une véritable composition visuelle, comme le fait Jean Tardieu avec les "Poèmes à voir", il produit une œuvre qui se situe exactement à la limite entre littérature et arts plastiques. Le poème à voir n’est pas comparable à un document manuscrit que l’on conserve comme objet unique, et dont le texte en revanche n’a que la valeur virtuelle que possède l’œuvre littéraire : il est plus proche du statut d’une œuvre plastique à tirages multiples, comme la photographie ou la gravure, puisque la lecture du texte n’est pas séparable de sa perception visuelle.»