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Guillaume Bordier

Guillaume Bordier est né en 1978 et vit dans le Lot. Il exerce différentes activités pour financer ses projets. Une longue collaboration avec quelques amis, comme lui techniciens-cinéastes, a permis de mettre en place une organisation rudimentaire et collective pour travailler de façon indépendante. En 2015, ils fondent l’Argent, société vouée à produire leurs films. Réalisé au cours d’un long voyage en Afghanistan, le premier film de Guillaume Bordier, "J’ai pas tué Saddam !" (2005), livre une chronique de la vie quotidienne dans une auberge située dans les montagnes, au cœur de l’hiver. Dans une pièce commune où l’on mange et dort à même le sol se côtoient commerçants, soldats, paysans, trafiquants d’héroïne, patients du dispensaire voisin et le cinéaste, tombé là par hasard. Entre ces gens de passage, des regards s’échangent et des liens se tissent. Toujours en Afghanistan, "L’Empreinte" (2008) se concentre sur le travail des employés d’une boulangerie. D’un geste assuré, sans jamais s’éloigner du four à pain, le réalisateur filme les corps absorbés dans leur tâche et les quelques moments de pause. Pour "Le Reflux" (2013), il s’enferme sur un plateau de cinéma déserté avec un homme ayant été incarcéré vingt ans plus tôt pour une durée de dix ans. Dans ce lieu neutre, l’ancien détenu convoque ses souvenirs pour livrer un récit qui déborde l’expérience carcérale, en décortique avec lucidité aussi bien l’avant que l’après. Avec "Un film d’Aquaserge" (2018), Guillaume Bordier propose un nouveau huis-clos, collectif et joyeux celui-là : il filme des musiciens durant l’enregistrement d’un album en studio. La preneuse de son s’invite dans le cadre et tient lieu de guide au sein d’un univers sonore qui conjugue planification et improvisation.

Filmographie

  • Un film d’Aquaserge (2018)
  • Le Reflux (2013)
  • L’Empreinte (2008, court métrage)
  • J’ai pas tué Saddam ! (2005, court métrage)

Les films de Guillaume Bordier sur Les yeux doc